Foire aux questions
Questions générales
Le Musée Bolo, qu’est-ce que c’est?
Le Musée Bolo est le nom du musée suisse de l’informatique, de la culture numérique et du jeu vidéo. Il est géré par les bénévoles de la fondation Mémoires Informatiques et de l’association Les Amis du Musée Bolo.
Fondée par Yves Bolognini en 1995, la collection appartient, aujourd’hui, à la fondation Mémoires Informatiques. À l’origine, le musée est issu d’une collection privée d’anciens ordinateurs (années 1950 à 2011), et comprend aussi des périphériques, de la documentation, des livres, des magazines, des logiciels et des jeux vidéo.
Le Musée Bolo est actuellement formé d’un espace d’exposition installé à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse, et de plusieurs réserves situées dans la région lausannoise.
Le musée est reconnu par l’Association des Musées Suisses (AMS) et par l’Association des Musées de Lausanne et de Pully (AMLP) depuis 2004.
D’où vient le nom Bolo?
« Bolo », c’est le surnom donné à tous les hommes de la famille Bolognini, nom un peu long et difficile à prononcer selon Yves Bolognini, fondateur du musée.
Que fait le Musée Bolo?
Le Musée Bolo a pour objectif de préserver le patrimoine liée à l’histoire de l’informatique et du jeu vidéo.
Nos missions sont les suivantes:
- Acquérir et sauver.
- Conserver et restaurer.
- Étudier, analyser et documenter.
- Exposer.
- Transmettre.
Le Musée Bolo et l'EPFL
Le Musée Bolo fait-il partie de l’EPFL?
L’espace d’exposition du musée est situé sur le campus de l’EPFL. Il s’agit d’un musée privé géré par les bénévoles de la fondation Mémoires Informatiques et de l’association Les Amis du Musée Bolo.
Quelle est la relation entre l’EPFL, le musée et la collection?
L’EPFL met gracieusement à disposition un espace pour l’exposition et un local-atelier. La collection appartient à la fondation Mémoires Informatiques. L’espace d’exposition est géré par les bénévoles du Musée Bolo. Les objets présentés dans l’exposition ne représentent qu’une infime partie de la collection (environ 3%), la majeure partie de celle-ci étant actuellement stockée dans des entrepôts, à la charge du Musée Bolo.
Pourquoi l’EPFL ne finance-t-elle pas le Musée Bolo?
L’EPFL finance déjà le Musée à hauteur de CHF 6’000.- par année, en plus de mettre à disposition gracieusement un espace d’exposition. Par ailleurs, les missions principales de l’EPFL sont la formation et la recherche. D’autre part, le financement de la culture est une compétence cantonale.
Les collections du Musée Bolo
Depuis combien de temps collectionnez-vous les vieux ordinateurs?
Le premier ordinateur d’Yves Bolognini était un un Commodore Amiga 2000, acheté en 1988. Mais le premier ordinateur de la collection est un Apple IIe, trouvé au bord de la route en 1995, lorsque le fondateur étudiait l’informatique à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). La collection n’a de fait été réellement commencée qu’en 1996, entre autres grâce à l’impulsion du professeur Jean-Daniel Nicoud, pionnier de la micro-informatique. Une première exposition formée de 25 ordinateurs a été organisée près de Genève, puis, des articles de presse à ce sujet aidant, la collection a pu s’agrandir beaucoup plus rapidement depuis 1999.
Pourquoi une telle urgence à préserver le patrimoine informatique et vidéoludique?
Le patrimoine informatique et vidéoludique est en manque de légitimité, c’est à dire que de nombreuses personnes ou institutions ne considèrent pas ces patrimoines comme importants. Cela se traduit par la mise au rebut et la destruction de très nombreux objets appartenant à la culture numérique qui a tant influencé notre civilisation ces 70 dernières années. L’urgence est donc de sauver ces objets et de les stocker dans les meilleures conditions possibles. Un élément qui complexifie notre mission est l’obsolescence des technologies ou la dégradation des supports de données. Tous les supports de données informatique sont bien plus fragiles que les supports traditionnels (ex. les livres) et se dégradent très vite (en quelques dizaines d’années). De nombreuses institutions culturelles ont déjà beaucoup de difficulté à lire les disquettes ou les CD de ces 20-30 dernières années.
Combien d’objets avez-vous?
La collection comporte plus de 5’000 ordinateurs et consoles de jeu, 8’000 logiciels et 15’000 livres et magazines.
Pourquoi collectionner des vieux ordinateurs?
Ce qui a débuté par une passion d’ingénieur s’est avéré être une véritable prise de conscience: un pan très important du patrimoine technologique qui a complètement transformé la fin du 20e siècle (et continue à influencer notre quotidien à de multiples niveaux) allait être perdu pour les générations à venir!
Il s’agit de préserver ces objets à l’évolution extrêmement rapide, car ils permettent de comprendre et d’expliquer les liens et filiations importants entre technologies et se trouvent centraux dans de nombreux domaines d’étude actuels et à venir: histoire et épistémologie des sciences et techniques, histoire des usages, de la communication, des représentations même, game studies, etc. Cependant, leur intérêt déborde largement du domaine académique, puisqu’ils permettent d’éclairer les mutations et enjeux auxquels tout un chacun est forcément confronté actuellement, sans parler de l’agréable aspect culturel et social qui a une large place parmi les passionnés.
Est-ce que cela vaut quelque chose? Quelle est la valeur de telle ou telle machine?
Question délicate, mais ne serait-ce que pour la valeur patrimoniale… cela vaut évidemment la peine d’être conservé! D’autant que nous ne sommes pas à même de savoir ce qui sera important ou pas dans 100 ans; il ne peut y avoir donc à notre niveau un tri partiel et partial parmi les objets, tout peut présenter un intérêt.
Pourquoi conserver de multiples copies du même objet?
Les raisons sont multiples, il est intéressant d’avoir plusieurs copies du même objet:
- Pour des raisons de sécurité, en cas de dommages ou de vols.
- Pour pouvoir rallumer des ordinateurs, la politique du musée est de garder au moins 2 objets identiques intacts (sauf exception).
- Pour pouvoir prêter des objets à d’autres musées
Pourquoi le Musée Bolo ne met pas en ligne le résultat de son travail? Pourquoi empêcher le grand public de bénéficier de tout cela?
Les seuls résultats du travail d’un musée sont:
- l’inventaire de ses collections;
- ses publications, ses photos, ses vidéos;
- ses projets de médiation culturelle.
Il est prévu de partager une partie des informations de notre inventaire mais il s’agit d’un projet de longue haleine. Quand cela est possible et dans la limite de nos ressources, nous mettons à disposition en ligne le fruit de notre travail. Par exemple, nous partageons déjà nos photos et nos vidéos qui peuvent être utilisées libres de droit avec la mention obligatoire «Musée Bolo».
Le Musée Bolo, comme toute institution culturelle suisse, doit respecter les lois. La diffusion et l’exposition d’œuvres d’art, d’articles de presse, de photos, de logiciels ou de jeux vidéo sont protégées par le droit d’auteur et nécessitent un accord écrit des ayants droits. Le Musée Bolo collabore avec les historiens, avec les chercheurs et avec les passionnés qui désirent inventorier, étudier et documenter les objets de sa collection.
Et où stockez-vous tout cela?
La collection est stockée dans deux dépôts. Le premier local, déjà plein, se trouve à Chavannes-près-Renens, occupe une surface de 100 m2. Depuis fin 1999 jusqu’à l’ouverture du Musée Bolo à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), il abritait un espace « musée » que l’on pouvait visiter sur rendez-vous. Le second local, plus grand, se situe près de la gare de Lausanne. Il est plus confortable et c’est à cet endroit que les bénévoles les plus actifs de l’association réparent, nettoient, inventorient et préparent les démonstrations.
Que collectionnez-vous en dehors des ordinateurs proprement dits?
Le Musée Bolo est d’abord une collection d’ordinateurs. Mais son ambition est aussi de conserver tout ce qui touche à l’histoire de l’informatique et des jeux vidéo. Côté matériel, sont collectionnés les périphériques comme les terminaux, lecteurs de bandes, quelques imprimantes, en bref ce qui est nécessaire pour faire fonctionner les ordinateurs. Les anciennes consoles de jeux et calculatrices mécaniques sont également conservées. Afin de faire revivre le matériel, il est également nécessaire de sauver la documentation (ne serait-ce aussi que pour étudier la façon dont ce matériel était présenté, valorisé, etc.). Nous collectionnons donc les manuels liés aux machines conservées. Et pour conserver le matériel dans son contexte d’origine, nous disposons aussi d’une collection de plusieurs milliers de magazines et livres d’époque, ainsi que de matériel publicitaire et de documentation de développement (plans, etc.). La collection comporte aussi des œuvres d’art réalisées à l’aide d’ordinateur.
Comment trouvez-vous de nouvelles pièces?
Les premiers ordinateurs de la collection ont été trouvés par Yves Bolognini dans les déchets encombrants, puis en publiant des petites annonces et en diffusant sa passion dans son entourage. Puis au travers d’expositions temporaires, au fur et à mesure que les activités se faisaient connaître dans la région, il y a eu de plus en plus de propositions spontanées. Une grande partie du matériel provient de particuliers. Des écoles et entreprises ont aussi fourni quelques belles pièces.
Pourquoi amasser toutes ces vieilles machines?
Le numérique a révolutionné l’existence de l’humanité depuis les années 1950, que cela soit positivement ou négativement. Tant dans les outils de travail, de communication, que dans les formes de divertissement et artistiques, le numérique a envahi, qu’on le veuille ou non, la société moderne.
La mission première du Musée Bolo est d’éviter que les témoins de cette évolution technologique majeure ne disparaissent. Ces témoins prennent différentes formes: ordinateurs, logiciels, livres mais aussi témoignages et savoir-faire des personnes qui ont participé à cette histoire.
Le jeu vidéo constitue aujourd’hui une forme artistique dont les premières années risquent d’être très mal documentées, au même titre que les débuts du cinéma dont un large pan de la production des premiers temps a complètement disparu, faute de reconnaissance suffisamment précoce de son intérêt. Nous pouvons encore sauver les débuts du jeu vidéo en Suisse, évitons de réitérer les mêmes erreurs.
Comment le Musée Bolo considère-t-il les collectionneurs privés? Collabore-t-il avec eux?
Le Musée Bolo est une institution qui a été fondée par un collectionneur privé, Yves Bolognini. Nous avons donc le plus grand respect pour les collections privées. Néanmoins, la mission patrimoniale du Musée Bolo diffère des objectifs des collectionneurs privés. Le musée doit pouvoir garantir la pérennisation du patrimoine informatique et vidéoludique sur le long terme, avec une priorité sur le patrimoine suisse. Le Musée Bolo collabore régulièrement avec des collections privées en Suisse et à l’étranger en plus des institutions culturelles.
Est-ce que vous achetez les machines? Quelle est la proportion de dons et d’achats?
Les achats sont extrêmement rares, plus de 95% des machines de la collection proviennent de dons (au passage, merci à tous les donateurs !). Bien sûr, nous sommes ouverts à toute proposition, en particulier lorsqu’il s’agit d’un modèle rare dont nous ne disposons pas. Mais de manière générale, le budget est plutôt alloué pour la conservation de la collection.
Une machine qui sort particulièrement du lot?
Chaque ordinateur a sa particularité: il peut être rare, beau, original ou amusant. Il y a tout de même une belle collection de matériel et documentation suisses. Tout le monde ne sait pas que la Suisse a conçu et vendu des ordinateurs, et cette partie de la collection est certainement unique au monde. Parmi les ordinateurs suisses, le Smaky 6, premier à avoir été commercialisé auprès du grand public (1978), est à signaler.
Quel est l’ordinateur le plus vieux, le plus lourd, le plus rare de la collection?
Les plus lourd sont sans hésiter les ordinateurs Cray 1S, Cray 2 et IBM BlueGene/Q qui pèsent plusieurs tonnes. Leur transport est toujours une aventure. Le plus vieil ordinateur de la collection est la Cora 1 de la société Contraves. Cette machine date de 1963 et il s’agit du premier ordinateur à transistors à être commercialisé en Suisse. L’objet le plus ancien est une perforatrice à cartes manuelle Bull qui date de 1937. L’ordinateur le plus rare est certainement le Smaky 2, un prototype suisse qui a été fabriqué à deux exemplaires. Parmi les ordinateurs ayant été commercialisés mais qui sont actuellement considérés comme rares, on peut citer la BeBox (1995, 1’800 exemplaires vendus), le Science of Cambridge MK14, l’Apple Lisa 2, l’IMSAI 8080, les plus anciens comme l’IBM System/3 et le HP 2116b, et les ordinateurs suisses.
Je cherche le câble X pour l’ordinateur Y ou la disquette de jeu Z. L’avez-vous dans votre collection?
Il n’est pas rare que la première réponse à ce genre de questions soit tout simplement: « Je ne sais pas ». La collection est entreposée dans deux locaux grands et très pleins, et bien qu’un inventaire soit en cours, il nous est difficile de savoir exactement où se trouve chaque câble et chaque disquette.
J’ai une ancienne disquette, bande magnétique ou carte perforée que j’aimerais lire, pouvez-vous le faire? Combien cela coûte-t-il?
Certaines récupérations de données sont assez simples. D’autres nécessitent des heures de recherches et un travail d’électronique (voire de mécanique !). Au fur et à mesure des demandes, les membres de l’association gagnent en expérience dans ce domaine, mais nous devons étudier chaque cas avant de garantir un résultat. En ce qui concerne le coût, tout dépend (cela peut prendre 5 minutes ou plusieurs jours de travail). Dans ce deuxième cas, nous vous redirigerons peut-être vers des entreprises spécialisées.
Pouvez-vous prêter un ordinateur pour une illustration, un film?
Oui, bien sûr, chaque fois que nous pouvons montrer nos machines, nous le faisons avec plaisir, sous certaines conditions et moyennant un contrat de prêt pour assurer leur bonne conservation. Comme pour les photographies, la provenance et l’adresse du site web doivent être mentionnées dans tous les cas. Si un travail de recherche ou de restauration doit être entrepris, nous apprécions une modeste contrepartie financière. Celle-ci peut être transformée en publicité, selon accord.
Avez-vous des photographies libres de droits? Puis-je utiliser les photographies du site web?
Nous possédons un grand nombre de photographies illustrant les ordinateurs de la collection, également en haute résolution. La plupart du temps, l’utilisation est gratuite. Mais la provenance doit toujours être indiquée clairement, avec mention de l’adresse du site Web: « Musée Bolo – www.museebolo.ch ». L’idéal étant encore une contextualisation du cliché s’il est pris dans nos locaux, afin que l’espace de stockage ne soit pas confondu avec celui de l’exposition par exemple. Dans tous les cas, même pour une utilisation non commerciale, veuillez nous contacter avant d’utiliser une photographie.
Les expositions du Musée Bolo
Où se trouve le Musée Bolo? Où se trouve l’espace d’exposition du musée?
L’espace d’exposition du Musée Bolo est hébergé gracieusement par l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) à Écublens près de Lausanne. Vous trouverez un plan ici.
Cet espace accueille l’exposition permanente du musée «Disparition programmée» ainsi que les expositions temporaires. Les objets présentés dans l’espace d’exposition ne représentent qu’une infime partie de la collection (environ 3%), la majeure partie de celle-ci est actuellement stockée dans nos réserves, à la charge du musée.
Notre réserve principale et atelier, d’environ 650 m2 à côté de la gare de Lausanne, héberge la majeure partie des collections. Une partie du local a d’abord été gracieusement mise à disposition par la société ELCA pendant de nombreuses années. Depuis 2017, nous avons dû progressivement financer le loyer, d’environ CHF 37’800.- par année, soit environ CHF 3’150.- mensuels ou un prix au mètre carré de CHF 58.- par année.
Notre deuxième réserve, pour les gros objets, se trouve dans un garage. Il s’agit d’un dépôt d’environ 100 m2 à Chavannes-près-Renens. Ce local est historiquement le premier dépôt du musée et continue de nous servir pour les objets volumineux ou sur palette. Ce local coûte CHF 6’700.- par année.
À qui s’adresse l’exposition?
Le Musée Bolo peut intéresser tout le monde: jeune ou moins jeune, professionnel de l’informatique ou débutant. Une partie des visiteurs retrouvent avec nostalgie les machines de leur enfance ou jeunesse, alors que d’autres découvrent qu’il y avait un monde avant leur PC. Depuis l’ouverture du musée, des visiteurs venant d’horizons très différents se sont succédés. Les bénévoles de l’association Les Amis du Musée Bolo organisent des visites guidées sur demande.
Quels sont les horaires d’ouverture? Faites-vous des visites guidées?
Les expositions sont accessibles de 8h – 19h du lundi au vendredi.
Fermé durant les vacances scolaires de Noël.
Entrée libre et gratuite
Des visites guidées peuvent être organisées pour des groupes. Veuillez nous contacter assez à l’avance!
Pouvez-vous organiser une exposition temporaire ou une animation pour un événement spécifique? Combien cela coûte-t-il?
Nous organisons régulièrement des expositions et animations en collaboration avec des musées de la région ou dans le cadre de manifestations. Des ordinateurs de la collection ont aussi été exposés dans des sociétés ou écoles. Le coût d’une exposition dépend de plusieurs facteurs: le lieu, la durée, le nombre de machines (allumées ou éteintes), besoin de la présence d’un membre du musée sur place, etc. Après discussion avec l’organisateur, nous pourrons établir un devis détaillé.
Quand l’espace d’exposition du musée a-t-il été créé?
La première exposition permanente a été inaugurée le 19 juin 2002. Un an plus tard, à l’occasion du 150e anniversaire de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), l’aspect visuel a été complètement repensé. En mai 2003, l’exposition a pris le nom de Musée Bolo. Le 10 novembre 2011, l’exposition actuelle Disparition programmée a vu le jour.
L'association Les Amis du Musée Bolo
L’association Les Amis du musée Bolo, qu’est-ce que c’est? Quel est son but et quelles en sont les activités?
L’association Les Amis du musée Bolo (anciennement aBCM pour les Amis du Bolo’s Computer Museum) est l’organe actif du Musée Bolo. Elle est responsable de la sauvegarde et de la conservation des collections, d’organiser les visites guidées, de préparer les participations à diverses manifestations. Cela peut être simplement pour le plaisir de faire fonctionner une machine ancienne, ou dans le but de préparer une exposition temporaire. Une fois le matériel nettoyé et fonctionnel, il faut encore trouver et sélectionner le logiciel correspondant. En dehors des soirées du mardi, les membres de l’association, tous bénévoles, sont présents lors des expositions temporaires, aident à la récupération de machines ou effectuent des visites guidées du Musée Bolo.
Combien de membres sont inscrits? Comment puis-je devenir membre ?
L’association Les Amis du Musée Bolo compte une centaine de membres inscrits. Parmi eux, une dizaine sont des membres actifs bénévoles.
Il suffit de vous inscrire sur la page prévue à cet effet. Vous deviendrez alors membre de soutien. Nous vous invitons à devenir membre actif en participant à la vie du musée.
Comment puis-je aider?
Le loyer des dépôts coûte cher, malgré le prix relativement bas du m2. Nous sommes à la recherche de sponsors pour nous aider à financer ces dépôts.
Les activités de l’association sont de plus en plus visibles (expositions, presse, internet) et le « rétro » est très à la mode. Peut-être que votre société serait intéressée par un partenariat? Toute aide financière est par ailleurs la bienvenue.
Nous avons aussi besoin de bénévoles prêts à nous aider sur la conservation de nos collections. Si vous êtes intéressé par le côté technique ou que vous êtes prêt à mettre la main à la pâte pour l’inventaire, vous pouvez venir nous aider le mardi soir. Il y a toujours beaucoup de travail. Vous pouvez aussi prendre en charge la récupération de machines ou l’organisation d’expositions. Tout le monde peut nous aider, chacun à sa manière. Enfin, le moyen le plus simple de nous aider est de nous faire un peu de publicité. Parlez de nous à vos amis, à vos collègues, aux journalistes!
Comment les activités de l’association sont-elles financées?
Les activités de tous les jours (expositions, achat de matériel pour la restauration, etc.), gérées par les bénévoles de l’association, sont financées par les cotisations, par les visites guidées, les services de récupération de données et les manifestations publiques. Celles-ci couvrent également une partie des frais de stockage.
Financement et budget du Musée Bolo
Le budget n’est-il pas trop petit pour prétendre à un vrai statut de musée?
Un musée de taille modeste pour l’instant (mais dont les fonds en font néanmoins une des plus belles collections d’Europe!) peut tout à fait avoir une grande valeur culturelle et de vulgarisation pour le public, en attendant éventuellement de croître. En outre nous assurons de nombreux partenariats avec diverses institutions muséales au national et à l’international. Le statut de musée est indépendant de son budget. Il dépend essentiellement du sérieux de son travail, de la valeur de son patrimoine et de la reconnaissance par les autres institutions muséales.
Nos frais principaux sont les loyers des dépôts. L’ensemble des activités est assuré par des bénévoles; nous n’avons pas de personne salariée.
À qui le Musée Bolo paye-t-il ses loyers?
L’espace d’exposition sur le campus de l’EPFL est mis gracieusement à disposition par la faculté d’Informatique et Communication, avec le soutien de la direction de l’école. Nous ne payons pas donc de loyer pour cette espace, ce qui nous libère d’une charge importante si nous devions financer ce lieu. Nos deux réserves (Lausanne et Chavannes-près-Renens) sont louées par la fondation Mémoires Informatiques à des propriétaires privés.
Pourquoi ne pas changer de locaux pour vos réserves pour quelque chose de moins cher?
Les loyers de nos locaux ne sont pas particulièrement élevés compte tenu des superficies. Nous avons essayé de trouver des espaces moins chers tout en gardant un côté pratique, sans succès. Par ailleurs, tout déménagement de collections de la taille du Musée Bolo demanderait des investissements financiers et humains considérables. Nous avons estimé que rien que les coûts financiers représenteraient l’équivalent d’une année de loyer. Pour être rentable, le déménagement devrait se faire pour un lieu bien moins cher (ex. 50% moins cher). Par ailleurs, pour s’engager dans un bail commercial, le Musée Bolo devrait avoir des garanties financières satisfaisantes.
Le Musée Bolo reçoit-il de l’argent public ou des subventions?
Au 14 novembre 2020, les financements que nous pourrions considérer comme publics sont les suivants:
- L’EPFL, à hauteur de CHF 9’000.- par année
- La Commune d’Écublens, à hauteur de CHF 1’000.- par année
- Certaines institutions publiques (musées, festivals), à travers des mandats pour des expositions ou des événements comme par exemple le Musée National Suisse, le festival Numerik Games, la commune de Lausanne à l’occasion des JOJ 2020. Ces financements ne sont bien sûr pas garantis et ponctuels.
Pourquoi une commune ou le Canton de Vaud ne financent-il pas le Musée Bolo?
C’est déjà le cas pour la commune d’Écublens qui nous soutient. Le soutien du Musée Bolo par le Canton de Vaud est toujours en discussion.
En juin 2016, le député Laurent Ballif a déposé une motion intitulée «Préservation du patrimoine et sauvegarde des archives cantonales: deux raisons de soutenir le Musée Bolo», transformée en postulat en avril 2017, renvoyé au Conseil d’État en août 2017. Le postulat est toujours ouvert à ce jour. Bien que nous appelons de nos vœux une considération plus importante des autorités publiques, nous pouvons comprendre qu’investir dans le patrimoine informatique ou vidéoludique puisse être un choix politique audacieux. Nous sommes conscients que la légitimation de ce patrimoine pourra prendre encore du temps et notre préoccupation est de pouvoir éviter la disparition de ce patrimoine et donc continuer nos activités modestes en attendant des conditions plus favorables. Les personnalités politiques changent, et avec le temps, de nouvelles personnes sauront peut-être mieux reconnaitre l’importance et la valeur du patrimoine que nous essayons de préserver.
Tout cela coûte très cher! Pourquoi financer le Musée Bolo plutôt que les crèches ou les installations sportives?
Le budget de CHF 50’000.- par année du Musée Bolo est très modeste compte tenu de la taille de la collection et du résultat du travail des bénévoles. Une installation sportive ou une crèche a un budget bien plus conséquent que celui du musée actuel. Le Musée Bolo n’a pas à se prononcer sur la façon dont les finances publiques ou privées doivent être investies.
Bien entendu, nous souhaitons que chacun puisse avoir les infrastructures nécessaires pour répondre à la diversité de ses besoins. Le Musée Bolo s’adresse bien sûr à toute personne qui souhaite une activité culturelle ou divertissante mais aussi pédagogique sur un sujet qui nous touche tous et dont l’importance grandit chaque jour. Pour illustrer cela de manière poétique, un donateur nous a laissé une petite phrase pleine de sens: Sans dinosaures, il n’y aurait pas d’oiseaux.
Que se passe-t-il si le Musée Bolo ne trouve plus les financements?
La collection sera donnée à une autre institution suisse ayant un but similaire à la fondation Mémoires Informatiques.
Pourquoi ne vendez-vous pas des pièces de la collection pour vous financer?
Parce que nous sommes un musée. Par essence, un musée ne vend pas les pièces de sa collection. Le patrimoine d’un musée est, en principe, inaliénable sauf dans ces conditions très particulières.
En 2017, vous aviez déjà des soucis financiers et vous aviez obtenu CHF 50’000.-? Qu’avez-vous fait en 3 ans avec tout cet argent? Allez-vous demander de l’argent tous les 3 ans?
Les principales charges du Musée Bolo sont les dépôts où est entreposée la collection. Le 85% des dons ont servi à payer les loyers des dépôts et le 15% restant ont servi à payer les contreparties de la campagne. Mais cela ne couvre qu’une partie des charges.
Les autres sources de financements sont les cotisations (env. CHF 5’000.-/ an), les visites guidées (env. CHF 5’000.- à 6’000.-/ an), les manifestations (env. CHF 5’000.- à 10’000.-/ an) et les subventions/sponsoring (env. CHF 11’000.-/ an).
La situation en 2020 est très différente de celle de 2017. A cause de la pandémie mondiale, Les activités des bénévoles se sont arrêtées net au mois de mars puisque toutes les manifestations et presque toutes les visites ont été annulées. Cela représente un manque à gagner estimé à environ CHF 10’000.- à 16’000.-
Une demande d’aide COVID-19 au Service de Affaires Culturelles du Canton de Vaud (SERAC) a été déposée mais les conditions d’aide sont strictes et seules les pertes financières sont prises en compte. La mauvaise situation financière de la fondation Mémoires Informatiques ne permet pas de satisfaire aux conditions d’octroi d’aide du SERAC. Par conséquent, seul l’association Les Amis du Musée Bolo a reçu une aide anecdotique (CHF 1008.-). L’objectif de la campagne «reboot», dans un premier temps, est de pouvoir parer à l’urgence et, dans un deuxième temps, de trouver plusieurs sponsors pour stabiliser les finances de la fondation Mémoires Informatiques.